MGVELO propose un nouveau numéro de sa rubrique "Questions à ...". Et l'invité du jour a des kilomètres et des kilomètres à son compteur ! Il n'était pas possible de ne pas accorder une interview à un sympathique coureur qui va abandonner le peloton dans quelques semaines ! Sébastien Fournet-Fayard quitte la scène. Oui, c'est bien vrai et il va falloir s'y habituer, de ne plus le voir en course. Treize années de haut niveau et un palmarès plus qu'intéressant. Un passage chez les pros et depuis plusieurs saisons au sein du Team Pro Immo Nicolas Roux. Sébastien Fournet-Fayard nous parle de tout ça. Et de sa reconversion aussi ! Et puis, il lui reste encore un défi à relever: arrêter sur une victoire !
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| Champion régional à quatre repirses ! |
Donc c'est bien vrai: la fin de carrière est en vue ?
Oui, 2019 est bien la dernière saison de ma carrière cycliste qui a commencé en 2006, pour ce qui est du haut niveau élite, à l’Entente Cycliste Montmarault Montluçon.
Peux-tu nous parler de ta reconversion ?
Je vais, à partir de ce 1er octobre, travailler chez Claude Séguy pour la société GoodiWear,spécialisée en équipements cyclistes. Le but sera, suite à toutes mes années dans le milieu cycliste, de développer l’activité avec les clubs, les entreprises, les organisateurs de courses etc ... Je suis très motivé à l’idée car je pense avoir acquis beaucoup de connaissances durant toute ma carrière sportive. J'espère que l’on me fera confiance ! J’ai eu un BTS en électrotechnique en 2005 mais c’est vrai depuis j’ai toujours été salarié en tant que coureur cycliste, le changement sera radical mais j’y pensais depuis quelques années déjà, et il faut bien savoir tourner la page. Je pense avoir fait le tour de la question chez les amateurs, même si l’on peut toujours se dire qu'il faudrait gagner telle ou telle course en plus.
Le vélo, c'est toute une vie pour toi. Tu as de belles victoires à ton palmarès ?
Je pense avoir un palmarès correct, rien à voir avec les anciens coureurs des années 90. J’ai gagné de belles épreuves, d’un jour ou par étapes ,je pense sincèrement que j’aurai pu en avoir davantage mais j’aimais aussi faire gagner les autres car j'ai vite compris que je ne pourrai plus repasser professionnel et donc une victoire de plus ou de moins, l’important était que mon équipe gagne et peu importe avec quel coureur. Je ne retiendrai pas de victoires en particulier. Les plus belles sont par exemple Paris Connerré, les courses à étapes (Auvergne, Jura, Guadeloupe) et mon podium au championnat de France du contre la montre. Mais il y en a bien d’autres aussi ! On me demande souvent combien j’ai gagné de courses, et je suis bien incapable de le dire, car je préfère vivre l’instant présent et non avec le passé !
Ton parcours chez les pros te laisse peut-être quelques regrets ?
Certes, j’ai beaucoup regretté et mal vécu par le passé de n'avoir pu montrer mes qualités chez les pros avec lesquels j'ai évolué durant trois saisions. Je n’étais sans doute pas au bon moment et au bon endroit à cette époque ou je n’avais pas les qualités requises. Des choix ont étés faits et sans doute pas les bons mais c’est ainsi. Malgré tout, j’ai pu visiter une vingtaine de pays durant ces années-là, rencontrer beaucoup de personnes, apprendre plusieurs langues et vivre ma passion ! Bien sûr, j’aurais aimé que l’on me laisse une seconde chance après l’arrêt de mon équipe en 2010, mais cela ne ce sera jamais produit malheureusement. Cependant, je n’ai pas honte d’avoir fait la totalité de ma carrière chez les amateurs. J’espère même avoir prodigué de bons conseils aux jeunes pour qu’ils réussissent, eux contrairement à moi, chez les pros .
Il te reste encore quelques belles courses à faire tout de même ?
Il me reste encore de belles épreuves avant de raccrocher, c'est vrai, et j’espère et compte bien finir sur une belle victoire. Et la boucle sera ainsi bien bouclée ...
